Jusqu’aux années 1970, il n’existait pas de cancérologues en France. Cette discipline n’était, en effet, pas reconnue par l’ordre des médecins. L’un des premiers à exercer cette nouvelle fonction fut le professeur Belpomme.
Or, depuis la seconde guerre mondiale, le nombre de décès provoqués par le cancer, en France, a doublé : 150 000 morts par an ! La croissance de cette mortalité s’observe dans tous les pays industrialisés. Il apparaît en effet que la plupart des cancers sont une conséquence de la pollution de notre environnement.
C’est donc un tableau très noir, et pour tout dire passablement effrayant, que le professeur Belpomme brosse de notre avenir sanitaire. "On soigne les malades atteints du cancer, constate-t-il, et non l’environnement qui est lui-même malade." Le cancer est donc devenu "une maladie de civilisation" comme le définissait déjà René Dubos.
C’est le cas d’un grand nombre de nos maladies qui ne sont plus d’origine naturelle, mais artificielles, fabriquées en quelque sorte par l’homme lui-même.
Tel est le cas, en particulier des stérilités masculines, des malformations congénitales, de la plupart des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de certains diabètes, des infections nosocomiales, des allergies, de l’asthme…
Sur les 150 000 morts par an en France par cancer, il n’y en a que 30 000 dont le décès soit lié au tabac. Il reste donc à expliquer les 120 000 autres cas liés au stress et à notre mode de vie en général.